Nous allons vous raconter une belle histoire, qui est la borne de départ de l’aventure Randoline.
C’était fin 2008, quelques mois après la création officielle de l’entreprise. Nous étions, Josette et moi, en train de peaufiner la mise au point d’un bât qui répondrait aux critères des anciens bâts de tradition, avec en plus la possibilité d’être réglable et de s’adapter à la corpulence des animaux.
Quelques mois de dessins, de plans sur l’ordinateur, de tâtonnements, de tests… Puis enfin, en fin d’hiver, un joli matériel, à la fois traditionnel et révolutionnaire (patins mobiles, arceaux réglables) que nous baptiserons « Balissandre ».
Dans le même temps, à quelques lieues de nous, sur le causse près de Rocamadour, des collègues loueurs d’ânes se lamentaient. Un de leur plus beaux ânes, Diego, se retrouvait blessé après chaque randonnée effectuée avec un bât à croisillons. Quel que soit le modèle, Diego blessait, et refusait désormais de venir dès qu’il apercevait à la barrière du pré son instrument de torture. Et comme la pâture faisait 11 hectares, il était inutile de lui courir après…
En désespoir de cause, ayant entendu parler du Balissandre, ils nous appellent et nous demandent à faire un essai. Nous proposons donc à Diego ce joli bât peint en bleu de Lectoure, qu’il accepte. Cinq jours plus tard il revient de sa randonnée, guilleret et les oreilles en bataille. Il n’a plus mal, grâce aux patins magiques.
Pendant les dix années suivantes, Diego va parcourir le causse avec son Balissandre, sans jamais rencontrer un seul problème.
C’était notre première vente de bât, c’était, et ce n’est pas une blague, le 1er avril 2009.
Alors pour fêter cet anniversaire des 10 ans, nous avons invité nos amis pour un bon repas quercynois. Et sur la table, pour poser les plats, nous avions mis le Balissandre de Diego (voir photo), toujours en parfait état.
