La garantie de nos matériels est une question récurrente posée par les clients. Nous y avons consacré une page sur le site internet, que bien évidemment personne ne lit. Comme la question sur les cookies ou le clic sur les conditions générales de vente. Légalement dans l’Union européenne la garantie est de 2 années à partir de l’achat du bien. Mais il existe aussi la garantie contre les vices cachés, qui rendrait l’objet impropre à son usage normal. Et enfin il existe, d’une manière facultative, la garantie commerciale.
Résumons : d’un côté un charabia juridique aux accents de conseil de guerre, de l’autre un client qui a acheté un matériel Randoline et qui se retrouve un jour avec un problème. Au mieux le problème se révèle à la maison, au pire en pleine randonnée. Pour simplifier prenons le cas d’un bât, qui se compose essentiellement de pièces de bois et de courroies de cuir.
Ce peut être une fente qui apparaît brusquement sur un arceau. Même après 4 ans de séchage, même si c’est rarissime, le frêne peut encore révéler des tensions internes.
Ce peut être une amorce de déchirure sur une courroie. Même si c’est rarissime là encore, le contact avec un barbelé 10 ans plus tôt sur l’animal vivant peut brutalement engendrer une faiblesse du matériau, visuellement indétectable.
Ce peut être aussi une erreur de notre part lors du travail du bois ou de la couture des cuirs.
Ce peut également être un accident de randonnée ou une mauvaise utilisation du matériel. Nous avons connu la chute d’un âne en montagne, nous avons connu la fuite de l’animal poursuivi par un molosse, nous avons connu le gamin faisant de la balançoire sur un arceau…
Alors peu importe le gloubiboulga de l’article L217 et les circonstances du problème, la seule chose qui compte est d’aider le client qui nous a fait confiance et qui se trouve présentement dans la difficulté. Peu importe si le problème vient de nous, du client ou du ciel, nous devons intervenir. Nous ne regardons pas la date d’achat et ne cherchons pas de coupable ou de responsable. Et nous trouvons avec le client quel est le moyen le plus rapide pour le dépanner. Nous ne regardons pas non plus si la personne qui nous téléphone a acheté le matériel chez Randoline ou sur Le Bon Coin. Les bâts sont nos enfants, ils le restent jusqu’au bout.
La plupart du temps les réparations sont rapides et d’un coût modéré, car les bâts Randoline sont composés de sous-ensembles facilement démontables. Des années après sa construction, n’importe quelle pièce peut être remplacée et le bât remis à neuf. Le coût principal, s’il doit y avoir expédition, reste la rémunération de notre cousin Jean-Baptiste Colissimeaux.
En fonction de ces éléments, notre politique est la suivante : puisque toute réparation restera d’un coût modeste, puisque le client a le problème et que nous avons la solution, alors au boulot ! La plupart du temps nous n’émettrons pas de facture. Nous avons plaisir à rendre service à un client et le client est content.
Le bât est réparé, le bourricot repart, et la randonnée continue.
