Cette photo, retrouvée en triant des dossiers sur l’ordinateur, est un symbole fort à plusieurs titres :
Tout d’abord le personnage en blouse bleue, que les plus anciens reconnaitront: il s’agit de Jacky Davezé, un des plus fameux éleveurs d’ânes depuis une quarantaine d’années, et demeurant en Touraine. Il s’est spécialisé dans cette race d’ânes, rarissime, originaire de Somalie, l’âne doré du désert.
Sur le dos de cet âne repose le premier modèle du Balissandre, en l’an 2009, peint en bleu de Lectoure (le fameux bleu des charrettes de nos campagnes, à base de racines de pastel) et présentant pour la première fois les patins mobiles.
Accessoirement c’est Jacky Davezé qui m’a fourni mon premier âne, Ferdinand, l’âne de ma vie, avec lequel j’ai eu le bonheur de parcourir tous les sentiers de la vieille Europe pendant 15 années. Quand nous sommes rentrés dans la grange d’hivernage – on était en février 1993 – nous avons mis une demi-heure à trois personnes simplement pour lui poser un licol. Quand j’ai émis quelques doutes sur la bonne volonté de cet animal pour aller à Compostelle, il m’a simplement répondu : « C’est lui ». Et ce fut lui, grâce auquel tout est arrivé, les grands voyages à pied, les livres sur les ânes, puis enfin l’aventure Randoline en 2008.
Ferdinand, roi des Ânes et roi d’Aragon, ma plus belle rencontre..
